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Un peu d'histoire


Le mot instrument vient de la traduction du mot grec organon qui signifie outil ou instrument.   La musique occupe une place majeure dans la vie des Grecs de l'Antiquité dès le VIIème siècle avant notre ère.
Bien que les instruments de musique les plus anciens dateraient de 6000 ans avant notre ère,   la musique a véritablement pris une dimension nouvelle chez le peuple grec, elle est pratiquée en de multiples occasions et fait partie de l'éducation des enfants dès l'age de 13 ans, une grande partie du vocabulaire du monde de la musique trouve ses racines à cette époque.  Accompagné du mot "musique", il sert à identifier la destination d'un objet utilitaire parmi d'autres.

Aujourd'hui le terme "instrument de musique" détermine une famille d'objets, la plupart des objets destinés à produire un son portent un nom spécifique (flûte, violon...).
Un objet qui émet un son, est-il un instrument de musique ? La réponse était oui à l'origine, la réponse est non aujourd'hui,  ère de la normalisation où la science des instruments s'appelle l'organologie.

Mais commençons par le commencement qui se situe simultanément quelque 4000 ans avant notre ère en Chine, en Amérique, en Afrique, en Europe, dans la Grèce Antique, aux quatre coins de la planète, l'homme va inventer ses instruments de musique en fonction de ce que la nature lui propose comme matière première.

La danse rituelle sera accompagnée d'un fond sonore pour montrer ses bonnes intentions aux Esprits honorés. Cet accompagnement sonore est obtenu par le choc d'objets entre eux ou en frappant sur un objet avec la main, un bâton, ou un autre outil,  ou encore, en raclant avec un bâton sur un objet cranté. C'est ainsi que vont naître les premiers instruments de musique ancêtres de nos percussions.
La musique n'est pas véritablement née, mais des instruments sonores,  destinées aux rituels, sont confectionnés dans un premier temps, avec ce que la faune et la flore de chaque coin du monde proposent, puis ils deviendront de plus en plus ouvragés, décorés, de véritables objets d'art seront ainsi réalisés.

L'ingéniosité de l'homme n'ayant pas de limite,  des milliers d'instruments de musique à percussion existent à travers le monde. Ils sont répertoriés selon deux grandes familles :

1 - Les idiophones, instruments qui produisent leur son par la percussion de leur propre matière comme les castagnettes.

2 - Les membranophones, instruments qui produisent leur son par une peau tendue comme le tambour.

les instruments que nous avons pu voir font également partie de ces deux familles, mais sont limités à une zone géographique située en Afrique de l’ouest et plus précisément dans l’ancien empire Mandingue.

Le pays mandingue (ou Mandé, qui est le terme utilisé dans les récits historiques) comprend le Nord-ouest de la Guinée, une partie du Nord-ouest de la Côte-d'Ivoire et la partie Sud-est du Mali. Ces trois pays sont représentatifs de l’aire mandingue même si celle-ci concerne également le Burkina Faso et le Sénégal pour certains ethnomusicologues. Cette aire géographique correspond à la famille des langues mandingues pour la plus large part composée des groupes ethniques malinké, bambara et dioula qui, de nos jours, débordent largement les frontières du Mandé. (cf. historique )

Chaque région a en général un répertoire qui lui est propre, avec des rythmes appartenant à tel ou tel village. Car si en occident, notamment grâce aux nouvelles technologies, nous avons coutume de dire « le monde est un village », en Afrique le « village est un monde ».

Ces rythmes correspondent le plus souvent à des danses qui ont lieu à des moments bien précis dans la vie quotidienne. Auparavant, les percussionnistes devaient voyager énormément et écouter les batteurs des autres villages pour apprendre de nouveaux rythmes.
Mais le rythme est toujours présent dans les activités quotidiennes des africains. De sa hache, le bûcheron attaque le tronc d’arbre à coups réguliers soutenus par des onomatopées. Les femmes pilent le mil en alternant les coups de pilon dans le même mortier, sur un mouvement régulier soutenu par des chants de travail. La plupart des jeux d’enfants sont à base de rythmes.
La musique africaine a un éventail de formes variées, chacune adaptée à une activité particulière (naissance, deuil, travail, etc...). La musique prend parfois la place de la parole.
Elle est dominée par les percussions mais certains griots se servent d’instruments mélodiques traditionnels. La musique devient alors le support d’un récit à travers lequel est véhiculé un message. Ce message peut être un enseignement ou une morale. Le thème est mélodique et nuancé selon le récit. En Afrique, la musique est surtout d’utilité sociale.
Dénominateur commun de toutes les musiques du monde, le rythme est l’âme de la danse. En Occident, on se sert encore des mots " gavotte ", " gigue ", " sarabande " pour désigner les types de danses composées du temps de J.S. Bach. En Afrique, le rythme est toujours lié à la danse. La danse est un moyen de communication entre le corps et le rythme.

Dans la culture africaine, la danse est liée aux principes fondamentaux qui régissent la vie quotidienne de la communauté. Dans un ballet, elle peut servir de support pour transmettre au public le message qui lui permet de comprendre les habitudes et coutumes d’un peuple.
On pense souvent que le tam-tam est un tambour dont la peau est battue à mains nues, et qu’il sert à transmettre des messages. L’erreur est énorme, et tellement répandue que même les noirs francophones la répètent. En fait, le tam-tam est un gong asiatique : aucun tambour africain (et il y en a des milliers différents) ne s’appelle ainsi. Et le tambour qui sert à transmettre des messages est un tronc d’arbre évidé battu non pas avec les mains mais avec deux bâtons. " Alain Zwietlik.
Le nombre de types d’instruments musicaux recensés jusqu'à présent en Afrique est considérable. Il existe d’abord de multiples façons dont le corps humain, les éléments naturels, les objets de toute sorte peuvent être utilisés comme instruments de musique : battements de mains, entrechocs et percussions corporelles, abdomen résonateur ; battage rythmé de l’eau, pilons percutés sur mortier, bruits de meule, percussion sur rebord de pirogue…
Ainsi, la famille des tambours comporte une très grande variété d’espèces à une ou à deux peaux, à tension variable (tambour d’aisselle, tambour sur cadre), à friction, avec timbre, de forme tubulaire, tronconique, sphérique, avec charge au centre de la membrane... Les dimensions des tambours sont aussi variées qu’il est possible, la longueur de certains fûts pouvant dépasser deux mètres. Ils sont tantôt battus à mains nues, tantôt avec des baguettes aux profils les plus divers : droites et flexibles, recourbées et rigides, crochues... Parfois le tambourinaire joue d’un seul instrument, parfois il en utilise une véritable batterie, de deux à cinq. Il peut obtenir une grande variété de sonorités en modifiant la façon de frapper la peau, au centre ou à la périphérie, de la pointe des doigts ou avec toute leur longueur, du plat de la main. Les instruments à percussion ou entre-choc abondent, tels les hochets, les sonnailles, les bruiteurs, les xylophones, les clochettes…
Certains de ces instruments sont assez largement répandus, d’autres sont relativement localisés : le xylophone par exemple se rencontre en Afrique de l’Ouest, en Afrique Centrale et Orientale et dans le sud du continent, aussi bien dans les zones forestières que dans les régions de savanes.)

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