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Ecrits

Quelques textes ou bribes de textes qui, selon l'humeur, assaillent ou caressent...


qui s'étonne ? qui s'abandonne ?
qui lézarde les cuirasses ?
Qui prétends que le printemps
A pour toujours perdu la trace.



Je vis tu meurs
Je rie tu pleures

Chacun sa peine
Chacun ses haines

Je crie tu pleures
J’envie tu meurs

Chacun son âge
Chacun sa rage

J’écris les pleurs
L’avis des tueurs



"Et quand la partie est finie, le pion comme le roi retournent dans la boite."




De la dysharmonie chaotique s’échappe des bribes de vie,
De fécondité originelle,
D’harmonie qui s’accorde un répit.



S’ouvrir à nouveau à l’ailleurs du présent.



La porte s’éloigne
Mais les murs se rapprochent.



Je suis le fruit de mon histoire
j’en suis le ver aussi.


Extrait de "On est vendredi" :

On est vendredi, il est tôt, et cette sensation fugace mais persistante qu’il est trop tôt ou trop tard, cette impression de ne plus être en mesure, elle vient me voir, elle me dit qu’elle viendra avec moi, que ce ne sera peut être pas facile, elle sait mon aversion des blouseux et de tout ce qui peut s’y rapporter, je ne comprends toujours pas pourquoi avoir étudier pendant huit à dix ans vous donne l’intouchabilité, pourquoi ce bout de papier qu’est le diplôme vous met au dessus des hommes, des lois, de la vérité, vous donne l’impunité, la caste se protège, elle cloisonne. Je hais ce genre de mafia corporatiste, je hais l’odeur de cet endroit, je hais les lumières au néon, je hais les yeux hagards de ces gens fumant leurs cigarettes dans le hall en trainant leur goutte à goutte, mais je dois y aller, je dois passer outre, alors je prends la voiture, c’est moi qui vais l’emmener, je roule sur la nationale trois, la route est irrémédiablement droite mais elle trouve que je roule trop vite, je ralentis, je ne sais pas le paysage, je suis dans le tunnel qui m’entraine vers l’immaculé, vers le blanc.
Il n’est plus en pneumologie mais en réanimation polyvalente, en réa comme ils disent, il faut trouver une place pour se garer, surtout se dépêcher, on a peu de temps, une heure de visite à se partager, vendredi dernier je découvrais cet hôpital et ses urgences interminables, aujourd’hui, juste une semaine plus tard j’entre dans la pyramide. Elle m’emmène au deuxième étage dans une salle d’attente minuscule, elle m’initie ensuite aux rites d’entrée, d’abord mettre la blouse bleue par dessus les vêtements, ensuite des chaussons du même bleu froid et sans âme, enfin le lavage des mains avec le produit antiseptique, l’odeur d’hôpital s’immisce en moi mais il me faut faire mes ablutions avant de pénétrer l’antichambre de la mort, nous nous asseyons sur des chaises de salle d’attente disposées autours d’une table basse surmontée de la maquette d’une des chambres-sarcophages, nous attendons, je ne sais toujours rien, d’autres arrivent, ils nous saluent presque gênés, font leur rituel de purification lentement, méthodiquement, sans un mot, puis s’asseyent avec nous, les regards fixant le vide sont emplis d’incertitude, de peur, je ne me demande plus ce que je fais là, je sais que telle est ma place dans ces dix mètres carrés d’angoisse et de douleur, je sais maintenant que je suis parmi les miens, avec les semi vivants, écartelés entre ici et dehors, je fais dorénavant parti de ceux qui attendent, de ceux qui ne voient plus l’autour.

Je voudrais sentir
Ton corps
Se blottir
Encore
Près de moi mon Amour
Quand tu t’endors

Je voudrais tenir
L’accord
Du désir
Encore
Près de toi mon Amour
Quand je m’endors

Je vais revenir
Plus fort
Te saisir
Encore
Près de moi mon Amour
Pour la vie
pour toujours.

dehors souffle le vent du rappel

Crépuscule des tubulures



Le monde s’enroule tout autour de la liane
Et toi tu foules la foule des cranes
Prisonnier tu t’évades dans ta petite came
Sans te soucier d’abandonner le drame (d’abonder dans le drame)

Et la vie s’écroule sous le monde que tu fuis
L’absence s’écoule au détour de l’ennui (et l’absence rode au détour de l’ennui)
Les secondes coulent c’est la fin qui commence
Le fauteuil qui roule et la fin des errances

Que tu bouges que tu cris, le sablier s’éteins
Les gémissements d’envie, les corps que tu étreins
Tout tend à disparai-tre le temps passe l’éponge
Sur les soupirs enfouis, les remords qui te rongent

L’espace se fige aux contours de la chambre
Immaculée de gris sous les fils qui pendent
Des senteurs de sapins des couleurs de guirlandes
Et Février qui triche et se croit en décembre

Allongé maintenant sur ce grand lit blanc
Dans la salle aux néons, les linceuls du présent
Le grand sage des grands singes nous dit que rien n’est sur
Le monde est ainsi fait et que c’est la nature

Alors tout apparaît simple de dénuement
La pendule se tait, et l’horloge tristement
Se prépare à la der-nière course de cadran
L’étoile est déjà prè-te à luire au firmament

Que tu cris que tu bouges, le sablier s’éteins
Les gémissements d’envie, les corps que tu étreins
Tout tend à disparai-tre le temps passe l’éponge
Sur les soupirs enfouis, les remords qui te rongent.


le vivant.
oui mais où commence-t-il, où s’arrête-t-il ?
le réel.
oui mais l’as-tu entrevu ?
le concret.
oui mais l’as-tu embrassé ?



Red Libanon


L’autour à changé et le vent s’est levé.
Jonchant les rues, les petits corps perdus
gonflent le lit de la chaleur en crue.
Et le brouillard charrie des odeurs du passé.

De son voile nocif aux couleurs embrasées
C’est le ciel qui sombre et vient nous écraser.
L’été s’est installé, nous ne l’avons pas vu
L’été nous l’avait dit, nous ne l’avons pas cru.

Pendant que tombent serein les bouts de métal,
Eventrant les coupoles déchirant les écrins,
On voit les pèlerins courir dans les dédales
Levant les mains au ciel suppliant le destin.

Les enfants sont morts nés, prisonniers du présent.
Ils flirtent avec l’amour des étreintes fatales,
Sans passé ni futur la nostalgie du sang.
La déesse aux cent bouches crie alors au scandale.

Chacun choisit son camp, chaque camp choisit chacun
Sans sentiments sans parti pris
Les gravats, la poussière, les couleurs du déclin
Et le râle qui surgit

Dans le fracas des fractales.

-Ce qu’on appelle communément la paix est cet instant qui essaye de surgir entre deux guerres.-


qui dit progrès dit progression
donc cheminement,
eh grand timonier,
où est passée la vigie ?




Je ne suis pas à même De savoir ceux qui m’aiment.





Décidémment
Je ne comprends
Pas
Les gens


Qui m’entourent qui m’enlacent
Se détournent et se lassent
Le sourire qui se glace
Le matin dans la glace

  • Décidémment
Je ne comprends
Pas
Les gens


Terminés les demain
Chacun cherche un chemin
Où il se verrait mieux
Marcher sans être deux


A marcher vers un but
En atteindre le bout
Sans penser à la chute
Sans se rompre le cou

Décidémment
Je ne comprends
Pas
Les gens

Mais on pourrait peut être
Y penser à deux fois
Car je ne désire pas être
éloigné près de toi


je m’assoupi à la verticale de l’été prochain
et tangue sur des lit de Tanger à Délhi
parti sur un voilier ou par le premier train
je m’endors à Alger, me retrouve à Bali

je sais dans ses yeux clairs
effacer mes contraires

le retour est cruel il me ramène au vin
aux alcools, aux ruelles, aux gloires éphémères
le rêve s’est dissipé et je suis à la fin
crissements du satin des jupes de l’amer

je sais dans cette sainte
effacer mes contraintes

je m’en retourne souvent dans le vague des songes
j’en connais le chemin alors dans l’océan
je me jette en avant dans la vague je plonge
et parviens pour un temps d’alléger les tourments

qui me brisent et m’étreignent, je suis pris dans l’étau
je veux briser la chaine, sortir du haut château
je voudrais être beau et je voudrais qu’on m’aime
mais si je veux la moisson il faut bien que je sème



I rape an ape It was not so easy
But he was so sexy


Personne ne s’endort
Qui meurt encore plus fort
Au-dedans au dehors
Du lien qui se tord
Dehors est le semblant
L’intérieur qui soudain
Saute aux yeux du défunt
Tout habillé de blanc
Sens-tu la grimace
Qui lentement s’efface
Et la mine apatride
Qui se remplit de vide
Je fuirais tous les frissons tous les recours tous les chagrins
Pour monter à rebours les flétrissures des embruns
Toutes ces histoires en sédiments
Accumulés les sentiments
Dissimulés tous les tourments
Vendre son passé au plus offrant
Sens-tu la grimace
Qui lentement s’efface
Et la mine apatride
Qui se remplit de vide

Ecrire en écoutant un morceau de musique au casque voilà quelque chose qui me demande beaucoup de virtuosité au niveau de l’écriture sur cette merde de clavier, alors comme parfois même les meilleurs font des fausses notes, moi je fais des fautes de frappe sur le rock n roll suicide de bowie, alors écrire sur mon père, sur sa mort, sa fin, le fait qu’il ne soit plus là, voilà de quoi partir loin surtout en rythme, i look at all the lonely people me semble dire sa voix all the lonely people where do they all come from, ce father mckenzy m’observe assis avec mon père en train de boire un sky dans le ciel de diamants, en me regardant, en me guidant comme le faisaient les ancêtres avant lui, la terre m’appelle, le blues de la fin du désespoir incarné, je ne peux pas pleurer, j’ai peur que ça ne s’épuise pas, que ça ne m’épuise pas i hear somedy calling to he, je perds pied dans le rhum, la santeria personnelle du retour sur soi, une seule route vers la liberté, je le sais , je l’ai vue, elle m’appelle, elle mammelle,, mon casque a du mal a fonctionner, trop de son , de sons , de bruits faisant office, je pense alors à trouver la musique qui touche le tréfond, quels accords, quelles mélodies, quelles ondes, quelles fréquences, qui sans intellectualiser, sans culture du, sans attache, un papou serait-il touché par le blues ou mozart, ou faudrait il trouver une musique , nouvelle, organique, sometimes it snows in april, he was my only friend, i wanna see him again, sometimes it snows in april, i feel so bad, il ne dors pas, il est en cendre et je ne suis pas encore allé le voir, je ne peux pas larmer, je ne veux pas l’alarmer, ça ne coule pas, j’ai peur de tout ça à rebours, contre le temps, tu veux faire quoi plus tard quand tu seras grand : je veux vivre, marijuana , marijuana, hare krishna, love, peace, flowers n happiness, le son des anges s’abat sur la fange qui me précède et me suis, me suit, m’enfuit, je suis donc je hais, courir sur les falaises, partir en thaïlande avec Ben, le britanicus, m’envoler, appartenir au tout du sans fin, peace flowers freedom happiness, le monde s’enroule autours de la liane , en rythme, tout est en rythme effréné saccadé, 140 à la noire, i wanna be like you, maintenant le swing de mon père me revient, les scats de baloo, l’ours, mon personnage préféré de tous, entre tous, ma mère me lisait le jungle book de kipling quand j’étais enfant, bercé à rikikitavi puis à mowgli, mon premier film a été certainement un disney, toute une génération envoutée par cette moralité, j’voudrais marcher comme vous, en français je vois forcément les noix de coco tomber, et le gros balot de baloo continuer de danser, je voudrais me sentir proche de lui de gaston, de raskolnikof, de personnages qui ont façonnés mon imaginaire de gamin, et maintenant le chelsea hotel, la beat, les maitres, inspire mes mains jack, soutient ma gnole, garde moi une place, laisse moi venir avec toi contempler l’immortalité du fond de l’œil, le retour du roi louis même si pour toi il restera armstrong comme le lunaire, il est pour l’heure le prima, celui qui gigolait, et voilà que le swing me reprends, que les années cinquante me travaillent l’occiput, give the secret, i make a deal with you, so i can be like you, give me the secret, semble me siffler la trompette, dans ses accents et scatt te voilà lentement tu t’immisce, alla llo ziga dada a dada you see its true someone like you cant learn to be like someone like me, quelle étrange suite, voilà que all we are saying is give peace a chance, bye bye, bye bye, sur le fil , sous les fils, sans le fils, on se sent comme des orphelins de la guerre de trois qui n’a pas eut lieu, crache un peu de ta bile de raté sur le fiel des tourments, tu sens le retour de l’agneau, courbe l’échine, sous le joug, tu vois l’horizon, il s’est fardé de gris, de terne, alors je bois à la santé des sous, des sans, des moins que rien et c’est vraiment pas grand-chose, des moi que rien, je pleure sur le cousin perdu, la femme soutenue, le courage envolé, l’éternité larmoyante d’un sous prolétariat croulant, tape dans tes mains, beautiful yeah, perdras tu la mise, que tu as, tu n’as rien d’autre, les claxons se rapprochent, la la la la , suivi par une flute, dans la salle des fêtes du foyer communal, au bal des sapeurs pompiers, lalala la la la , une lance à incendie, perdue en guerre, séparer, tous séparés, écartelés, perdus l’un pour l’autre, il n’est plus là, je n’arrive pas à me rendre compte, à revoir les instants du passé, pourtant en vidant les armoires en voyant les photos, je revis les moments, les frémissements, les lala lala , est ce que le monde est stone, on dors les uns contre les autres les autres, on se rend compte qu’on est toujours tout seul au monde, on se détruit on se désire , tout seul au monde, le verre se ralentit, les voix s’étiolent éthyliques, un solo, derrière le lead, mais au bout du compte, un risque bien apprécié vaut mieux que rien, que le vide de l’ennui, du rompre, le perfect day de la sangria, je préfère le rhum et le bruit des bars, le sentiment gêné, la perte de moi, du tout qui me perd qui spending with you, keep me hanging on, je n’y vois pas grand-chose si ne n’est que je n’y vois guerre, la guerre partout et encore recommencée, environnant l’ailleurs le seul perfect day de la création est l’immaculé, le prémice , puis tout s’abandonne au las, pourquoi n’ai-je pas plus stimulant que du simple cœur de chauffe, l’éphédrine des allemandes rencontrées à rotterdam, ou mieux encore du mdma, de la montée, du love , de l’excitment, du walk on the wild side, hey honey, take a walk, never lost her head, too toodoo toodoo asshole here n asshole there, hey pourquoi pas un petit cul bien léché, go go go hey sugar, mon verre est encore vide, presque plus de shit voilà de quoi dire que la vie est vraiment faite de désappointement, désarroi, prise de conscience de l’inutilité, du profond mélange de rien sur un air sympa, simple, bel enrobage sur du vide, je ne suis rien d’autre que ça un rien dans le vide du sens , theres too many of your crying, we got to find a way, no escalade, war is not the answer, bring some love in here today, le verre est vide puis rempli ainsi va la vie pleine puis vide, vivant puis mort, le samedi il vivait je faisait le croco, et puis le lendemain il était mort plus là, avec écrit connard dans sa chambre j’espère juste qu’il ne l’a pas pris pour lui, ni que ce geste a conditionné les gestes du connard en question, alors la culpabilité divine me submerge, suis-je ou non responsable dans cette fin, dans la chute, dans le départ, il nous avaient dit , ils savaient tous, lui aussi il savait et je savais, il va pour se saisir mona lisa klaxon, ne coupez pas ne coupez pas ne coupez pas, ligne de basse, on se fout de tout, quand on a plus rien a perdre, timbales sur les break ce qu’on peut penser de nous on s’en fout, on se fout d’être malheureux, à croire que j’aime ça que je ne pourrais jamais revenir en arrière, jusqu’où on peut aller quand on a plus rien à perdre, un dernier et il faudra y aller, un bon exercice mais qu’est ce que ça vaut, et puis est ce que ça doit valoir qqchose, all the sisters of mercy se met à fredonner dans les écouteurs je passe aux enceintes même si je pense que deux enfants c’est bien assez, you run to him soon, le temps est relatif jusqu’à ce qu’il s’arrête, pourquoi je vis , pourquoi, voici le sos , je crois capter les ondes, venues d’un autre monde, je veux à nouveau t’entendre, te serrer, mais voilà que les bear necessitys me ramènent à la folie régénératrice, le sperme originel, forget about your worries n your stress, je veux être un ours, oh baloo vient à mon secours, look for the bear necessitys of life, comme un always look on the bright side of the life chanté par brian sur la croix, si jamais j’avais un autre fils je crois que dans ses prénoms il lui faudrait brian, trop facile les mots déjà utilisés, trop simple, cool, you’re working too hard, freedom soon will come n it comes from the shadow…

L’aventurier de quotidien Ecoute les menâtes de l’Ile
Sans plus attendre.


Quand je retire mes lunettes, je vois le monde tel qu’il est :
flou.

Je vis dans un cendrier mal éclairé et j’ai maintenant peur de la moindre clarté, ébloui par la moindre lumière, aveuglé par la ville des morts nés, des enfouis, des en fuite, et je sais que dans le plus bas que bas il existe encore des paliers, le souffle des pas liés, des sans liens.
Mais comment conjurer les pulsions pour entrer dans la réalité rationnelle, comment faire la paix avec l’autour, comment faire pour qu’il ne prenne plus le dessus, peut être faut il apprendre à négocier, à passer entre les gouttes, ou à accepter la cruelle résignation de non retour.



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